En cette période de crise sanitaire et économique, les enjeux et la mise en œuvre du CPF évoluent. L’actualité a de multiples impacts sur le domaine de la formation. Certaines questions, liées à la situation inédite en France, se posent. Qui est concerné par le CPF aujourd’hui ? Le confinement a-t-il des effets sur l’utilisation du CPF ? Comment évoluera la réforme prévue par la loi Avenir professionnel ? Voici quelques réponses.
Confinement et CPF : quel salarié peut utiliser son CPF ?
Avec le confinement, de nouveaux statuts sont apparus. Dans ce contexte, peuvent prétendre au Compte Personnel de Formation (CPF) les :
- Salariés à temps plein, en télétravail ou non ;
- Salariés à temps partiel, en télétravail ou non ;
- Salariés en arrêt maladie classique ;
- Salariés en arrêt pour garde d’enfant dans le cadre du confinement.
En bref, tout salarié et demandeur d’emploi bénéficiant de crédit CPF peut prétendre à une formation à distance éligible au CPF .
Confinement et CPF : qu’est-ce qui a changé pour les entreprises et les salariés ?
L’actualité a eu un impact du côté des professionnels puisque la Caisse des dépôts a ralenti son activité et prévoit de suspendre momentanément certaines échéances. Les entreprises, dont l’organisation a été perturbée, ont freiné leur politique de déploiement de formation.
Toutefois, le gouvernement, loin de reculer sur ses projets de développement dans le secteur de la formation, s’organise pour faciliter les démarches et développer la communication entre salariés et entreprises.
Du côté des salariés, les demandes de formation restent constantes avec plus de 500 000 utilisateurs de l’application moncompteformation. Pour le contenu, les formation en langues restent les demandes majoritaires (58 %) alors que les compétences métiers (49 %) et transverses (47 %) augmentent. La formation bureautique (32 %) reste une requête importante.
Confinement : vers un CPF autonome ou co-construit ?
Le salarié peut toujours entamer ses démarches de façon autonome, directement auprès des organismes de formation ou encore en se tournant vers le CSE (Comité Social et Économique) qui sélectionnera les offres adaptées à ses besoins et à ceux de l’entreprise.
Cependant, il faut savoir qu’en co-construisant le projet avec l’entreprise, qui aura négocié des tarifs avec les centres au préalable, le coût des formations est souvent moins onéreux. D’autre part, le salarié peut intégrer sa formation pendant son temps de travail, ce qui, en général, assure un meilleur suivi et la réussite du cursus.
La mise en œuvre du CPF, à l’image de la situation économique, doit s’adapter aux changements. Les entreprises ont besoin de formations qui collent à leurs besoins et les salariés recherchent de plus en plus des formations à distance qui leur correspondent. Voilà qui promet des changements à venir !